
Alcool au volant: statistiques de la mortalité en 2019 et l'installation de l'éthylotest
Publié le 2020-12-15 12:40:52
Selon les statistiques de l'année 2019, dans 32 % des accidents mortels, le conducteur était alcoolisé.
Un conducteur alcoolisé a environ 18 fois plus de risques d'être responsable d'un accident mortel, la dose ayant un impact important. Par exemple, le risque est multiplié par 6,4 avec un taux d'alcool entre 0,5 et 0,8 g/l, et par 24,4 - entre 1,2 et 2 g/l.
En 2019, au moins 799 personnes ont été tuées dans un accident ou l’alcool est impliqué. Si on prend en considération l’ensemble des accidents, il est estimé que 1 052 personnes ont été tuées en 2019 dans un accident avec un conducteur alcoolisé, contre 985 en 2018.
En 2019, au moins 5 821 accidents ont été provoqués par un conducteur alcoolisé, soit 15% des accidents dont l’alcoolémie est une des causes connue. Les accidents avec un conducteur sous l'emprise d'alcool sont généralement plus graves que les autres.
En 2019, 71 % des accidents corporels et 75 % pour les accidents mortels sont dûs à l'alcool au volant, qui concerne toutes les générations et surtout les personnes de 18 à 44 ans.
Selon le mode de déplacement, 35 % des conducteurs de deux-roues motorisées étaient sous l'emprise d'alcool lors d'un accident mortel, contre seulement 1 % des conducteurs de poids-lourd.
Parmi les 737 conducteurs alcoolisés impliqués dans des accidents mortels, 61% sont des automobilistes et 14% des motards ou 6% cyclomotoristes.
50% des conducteurs alcoolisés avait a un taux d'alcool supérieur à 1,5 g/l, et même 60% pour les accidents mortels.
Les piétons sont aussi largement touchés par l'alcoolémie. 260 piétons alcoolisés ont été tués en 2019 dans un accident routier, dont 60 (ou 23 %) avaient un taux d’alcool supérieur à 0,5 g/l.
71 % des accidents mortels avec alcool ont lieu de nuit (contre 30 % pour les accidents sans alcool).
L’éthylotest anti-démarrage (EAD) est un moyen de lutter contre l’alcoolémie au volant et sa récidive. L’EAD peut être imposé aux conducteurs par le préfet de département à la place de la suspension du permis de conduire, sur ordonnance de la commission médicale ou par décision judiciaire.
Son installation autorise certains conducteurs en cas d’une suspension de permis pour conduite sous l'emprise d'alcool de garder son droit de conduire, si son activité professionnelle, familiale ou sociale ne peut se faire qu'en voiture.
Pour installer un EAD, le conducteur peut s'adresser à un de 226 installateurs agréés par la préfécture, répartis sur le territoire français. L'installation et la maintenance de l'éthylotest est à la charge du conducteur. L’EAD coûte environ 1300 euros à l’achat ou 100 euros par mois à la location.
Si le conducteur ne peut ou ne veut pas installer un EAD dans son véhicule, il n'aura pas le droit de conduire pendant la durée de la suspension du permis.
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